Maladies transmises par d'autres moustiques

Paludisme

Le paludisme est une maladie infectieuse qui touche un large éventail d'animaux (reptiles, oiseaux, mammifères) et qui est causée par le parasite Plasmodium. Cinq espèces différentes du parasite du paludisme sont à l'origine des infections humaines (Plasmodium falciparum, P. vivax, P. malariae, P. ovale et P. knowlesi). Ces espèces sont réparties dans toutes les régions (sub)tropicales du monde. Ces parasites causent de nombreux cas de paludisme et décès dans le monde, particulièrement chez les enfants de moins de 5 ans en Afrique. 

Le parasite du paludisme est transmis par certains moustiques du genre Anopheles. Le paludisme n'est plus endémique en Europe depuis les années 1970, grâce aux traitements médicaux et à la lutte contre les gîtes larvaires et les moustiques. Cependant, en raison de la présence en Europe d'espèces de moustiques pouvant agir comme vecteurs, il existe encore occasionnellement des épidémies locales, comme en Grèce (en 2011-2012). En Europe cependant, le paludisme reste principalement une maladie d'importation, c'est-à-dire contractée par des voyageurs lors de séjours à l'étranger. 

Outre la transmission par les moustiques, le paludisme peut également être transmis par les transfusions sanguines, pendant la grossesse et par la réutilisation d'aiguilles contaminées.

Quels sont les symptômes et les complications ?

Après une période d'incubation de 10 à 14 jours en moyenne, des symptômes tels que fièvre avec frissons, maux de tête et douleurs musculaires apparaissent. Selon le type de Plasmodium, les pics de fièvre peuvent survenir toutes les 48 heures (malaria tertiana ou fièvre du troisième jour, avec P. vivax ou P. ovale) ou toutes les 72 heures (malaria quartana ou fièvre du quatrième jour, avec P. malariae). La forme causée par P. falciparum, également appelée malaria tropica, pose une fièvre irrégulière et est la plus sévère pouvant même être fatale. Les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes atteintes du VIH/sida sont plus susceptibles de développer une forme sévère.

Les parasites de P. vivax et P. ovale peuvent rester dormants dans l'organisme et se réactiver des mois ou des années après l'infection, causant une nouvelle fois des symptômes. Les personnes qui vivent dans des zones infectées par le paludisme et qui y sont régulièrement exposées peuvent développer une forme d'immunité qui réduit ou élimine les symptômes en cas d'infection. Cette protection disparaît lorsque l'exposition cesse pendant un certain temps. 

Comment le paludisme est-il diagnostiqué ?

Toute personne qui développe une fièvre dans les quelques mois suivant son retour d'une zone de paludisme doit envisager la possibilité d'un paludisme. Même si le voyage a eu lieu il y a plusieurs mois, il est préférable d'en parler au médecin. Si le médecin soupçonne un paludisme, le diagnostic peut être établi à l'aide d'une prise de sang. En fonction du stade de la maladie, différents tests peuvent être utilisés, tels que l'examen microscopique, un test PCR et un test antigénique

Comment la maladie est-elle traitée et prévenue ?

Un diagnostic rapide permet de mettre en place le traitement adéquat, en fonction du type de Plasmodium

Il existe également des médicaments qui peuvent être pris de manière préventive lors de voyages dans des zones de paludisme et qui préviennent les formes graves du paludisme (chimioprophylaxie). En outre, la prévention se fait également en évitant les piqûres de moustiques.

Récemment, un vaccin a été mis au point et est recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour les enfants vivant dans des régions où le paludisme à P. falciparum est prévalent, comme en Afrique subsaharienne. Ce vaccin n’est pas disponible pour les voyageurs.